Aire


Arquitecturas inhumanas

David Hurn. Magnum Photos
Mirados en perspectiva, los arquitectos con un discurso fuerte e inmutable se imponen como modelo de coherencia frente a los más volátiles. Resulta cómodo y reconfortante enfrentarse a trayectorias sólidas que, al igual que los libros de héroes o las películas de amores perfectos, nos recompensan con lo que no es posible encontrar en la vida real.

Sin embargo, contrastados con los bandazos de un presente –de cualquier tiempo presente–, estos discursos se manifiestan escleróticos y autistas. Incapaces de asimilar o afectarse por los cambios que acompañan al hombre y al momento en el que desarrolla su trabajo, pierden una de las razones de ser de cualquier ejercicio intelectual: su compromiso con lo inmediato, su sentido último de opinar sobre lo que nos pasa. Desde esta perspectiva, arquitecturas tan admiradas pero insensibles a lo que sucede en su presente se torman ensimismadas, narcisistas e hipócritas, mientras que trayectorias quebradas por un fuerte volantazo cobran un relieve humano que las revaloriza.

Ningún hombre salva incólume su vida.

Otras arquitecturas

El año pasado en Marienbad

 «Les pas de celui qui s’avance sont absorbés par les tapis si lourds si épais, qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille comme si l’oreille même de celui qui s’avance une fois de plus le long de ce couloir à travers ce salon ces galeries d’une construction d’un autre siècle cet hôtel immense luxueux baroque lugubre. Des couloirs interminables succèdent aux couloirs silencieux déserts, surchargés d’un décor sombre de boiseries de stucs, de panneaux moulurés marbres glaces noires, tableaux aux teintes noires colonnes encadrements sculptés des porters enfilades de portes de galeries de couloirs transversaux qui débouchent à leur tour sur des salons déserts des salons silencieux ... sur un sol de graviers ou de dalles de pierre sur lesquels je m’avançais une fois de plus le long de ce couloir à travers ces salons ces galeries dans cette construction, d’un autre siècle cet hôtel immense luxueux baroque lugubre où des couloirs interminable ... de salles silencieuses où les pas de celui qui s’avance sont absorbés par des tapis si lourds si épais qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille comme si l’oreille elle-même ... des dalles de pierre sur lesquelles je m’avançais une fois de plus le long de ces couloirs à travers ces salons ces galeries dans cette construction d’un autre siècle cet hôtel immense silencieux baroque lugubre où des couloirs interminables succèdent aux couloirs silencieux déserts surchargés d’un décor sombre de boiseries de stucs de panneaux moulurés marbres glaces noires tableaux aux teintes noires colonnes ... encadrements sculptés de portes de galeries de couloirs transversaux qui débouchent à leur tour sur des salons déserts des salons surchargés d’une construction d’un autre siècle des salles silencieuses où les pas de celui qui s’avance sont absorbés par des tapis si lourds si épais qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille comme si l’oreille elle-même était très loin très loin du sol de tapis très loin de ce décor lourd et vide très loin de cette frise compliquée qui court sur les plafonds avec ces rameaux et ces guirlandes comme des feuillages anciens comme si le sol était encore de sable ou de gravier des dalles de pierre sur lesquelles je m’avançais une fois de plus comme à votre rencontre entre ces murs chargés de boiseries de stucs de moulures de tableaux de gravures encadrées parmi lesquelles je m’avançais parmi lesquelles j’étais déjà moi-même en train de vous attendre très loin de ce décor où je me trouve maintenant devant vous en train d’attendre celui qui ne viendra plus qui ne risque plus de venir de nous séparer de nouveau de vous arracher à moi.
»

Comfortably Numb

Pompidou
Si los concursos son un reflejo del estado de la profesión, los de nuestro país lo son más por su circunstancia que por su contenido.

Los resultados de los escasos concursos que siguen apareciendo arrojan un sorprendente panorama: La repercusión del terremoto profesional que hemos vivido –estamos viviendo– ha sido nula sobre la carne de la arquitectura que practicamos. Borrando las fechas, es imposible discernir si un ejercicio pertenece a 2004 o 2014.

¿Cómo debe ser la arquitectura de la post-crisis?

No lo sé...

Sí lo sé: diferente de como lo era antes.

Pienso que tal vez la inercia es más fuerte que cualquier otro pistón dentro de la mente del arquitecto. Que, al cabo, no somos tan flexibles como nos autoproclamamos. Que necesitamos más tiempo.

Todavía no existe una arquitectura que ofrezca una reflexión sobre lo que nos ha pasado.